L’ATS ouvre ses portes à une nouvelle venue, cette année et en est particulièrement fière puisqu’il s’agit de Sylvie Buteau, figure avantageusement connue du milieu du tennis régional, et ce, depuis plusieurs années. Elle se joint à l’équipe de l’ATS à titre de directrice des opérations tennis et Claude Lavoie l’a rencontrée pour nous, question de nous la faire mieux connaître.
C.L. : Es-tu aussi heureuse d’aboutir chez nous que nous le sommes de t’accueillir ?
S.B. : Absolument ! Le défi de me joindre à votre groupe me stimule. Ca fait longtemps que j’entends parler de votre club, combien ca bouge, outre l’action et le dynamisme que je sens déjà, depuis mon entrée en scène récente. Je savais aussi que vous aviez de bons joueurs et je suis impressionnée par la qualité et la classe de votre clientèle.
C.L. : Parle-nous de ton parcours de professionnelle.
S.B. : Je totalise déjà 23 ans de carrière à titre de « pro ». Je considère mon parcours pour le moins atypique puisque je suis sculpteure de formation, domaine dans lequel j’ai enseigné, pendant 15 ans au CEGEP de Limoilou, à la suite de quoi je suis devenue graphiste. C’est comme graphiste que l’événement-clé est survenu, quand j’ai illustré, pour la Fédération Québécoise, un livre sur la tecnhique du tennis. On m’a rémunérée en m’offrant un stage de pro, stage dirigé par nul autre que Pierre Crépeault, que tous les habitués du tennis connaissent, dans la région. J’allais entreprendre ma carrière dès l’année suivante, notamment auprès des jeunes, dans les camps d’été, les CEGEP, etc, et tout a déboulé par la suite, 10 ans à Tennisport, 9 ans au Club Avantage, deux années au Club Montcalm, ma vie est fortement axée sur le tennis, puisque de septembre à mai, je travaille aussi dans les boutiques Fradette Sport, les spécialistes des sports de raquette. Avant d’arriver à St-Charles-Garnier, j’ai aussi été professionnelle en chef à l’Ancienne-Lorette de 2009 à 2012.
C.L. : Intéressant. De quelles réalisations es-tu le plus fière ?
S.B. : Mon mandat comme directrice de stage m’a fait travailler en étroite collaboration avec la Fédération Québécoise de tennis. De contribuer à la formation de nouveaux « pros » a été particulièrement valorisant. Entre autres avec les plus jeunes parce qu’il n’y a pas que l’aspect tennis à parfaire, il m’a aussi fallu les aider à développer leur personnalité. Et puis, j’ai été professionnelle en chef de l’équipe du Québec de tennis en fauteuil roulant pendant six ans, ayant notamment eu la chance d’être l’entraîneure personnelle de l’ex championne Hélène Simard, que j’ai aidé à passer de la 18ième à la septième place, chez les meilleures joueuses au monde. J’en garde un précieux souvenir.
C.L. : Et comme joueuse, ton cheminement ressemble à quoi, Sylvie ? Est-ce aussi particulier ?
S.B. : Je pense que oui, puisqu’au départ, je ne me dirigeais nullement vers le tennis ! Je jouais au… badminton. J’ai d’ailleurs atteint un niveau de jeu intéressant, gagnant quelques championnats provinciaux. C’est une blessure sérieuse à un genou qui m’a « forcée » à réorienter ma vie vers le tennis, un mal pour un bien en somme, même si le deuil du badminton a été long et douloureux : 5 ans avant de le compléter. Mais je n’éprouve désormais aucun regret et le tennis me passionne maintenant autant que le badminton me passionnait et, détail non négligeable, le tennis est moins éprouvant, physiquement, que le badminton.
C.L. Tu as entrepris tes nouvelles fonctions à SCG depuis peu, comment ca se passe, jusqu’a maintenant ?
S.B. : Je trouve celà emballant et j’aime particulièrement l’esprit d’équipe, autant au sein du conseil d’administration qu’avec mon équipe de préposés et pro-adjoints. Il y a du travail à faire, mais c’est un travail agréable. J’aurai aussi quelques suggestions et des recommandations à faire, en temps et lieu.
C.L. : On sait déjà que tu es disponible pour des cours privés et semi-privés et que Francois Demers continuera de superviser les cours de groupe, mais est-ce que tu accepterais de compléter cet entretien en prodiguant quelques conseils à nos joueurs et joueuses ?
S.B. : Avec plaisir. Je vais répartir ces conseils en quatre volets, selon le calibre du joueur : au débutant, je suggérerais de simlement s’appliquer à remettre la balle en jeu, sans essayer d’être l’égal d’un Federer, d’un Nadal ou d’un Djokovic dès le départ. Le tennis est le sport d’une vie ! A l’initié, je dirais d’essayer de mettre l’emphase sur l’aspect tactique plutôt que sur la technique. A l’intermédiaire, je conseillerais d’apprendre à identifier le type de joueur qu’il est… il y en a quatre, essentiellement : 1) le défensif, celui qui rate peu (ou pas !!!) 2) le « placeur », celui qui a beaucoup de précision sur ses coups et qui place la balle là ou il le veut 3) l’attaquant, celui qui force le jeu, cherche à prendre l’initiative, utilise la stratégie « service-volée », etc… et 4) le cogneur, celui qui frappe très fort et qui attaque chacune des balles ou presque. Et enfin, au joueur de fort calibre (A), je recommanderais de peaufiner les détails tennistiques, notamment, la deuxième balle de service, apprendre à donner plus de « vie » à la balle, etc, se rappellant qu’à ce niveau-là, une amélioration de 5% en une année représente beaucoup !
C.L. : Un gros merci, Sylvie et encore une fois, Bienvenue à l’ATS, longue et belle association avec nous !
S.B. : C’est moi qui te remercie, Claude, une bonne saison à tous les ami(e)s du tennis de l’ATS !